Cette étude traite le rôle joué par la caricature qui sonde les vices de la société et ses archétypes. Ces derniers mettent en exergue les comportements qui doivent être critiqués et que le caricaturiste voit nécessaire de s'en débarrasser pour que la société devienne saine. Nous jetons la lumière sur le regard des caricaturistes sur la femme qui a, toujours, constitué un pivot principal de la caricature et a suscité l'esprit sarcastique des caricaturistes…! Nous avons recouru à une comparaison dans cette étude entre deux artistes, égyptien et français: Moustafa Hussein et Jean Cabut dans le but de montrer le point de vue de chacun sur sa société ainsi que les points de convergence et de divergence. Pour rendre l'étude plus homogène nous avons essayé de traduire les caricatures arabes.
Dans cette étude, nous suivons une approche analytique et descriptive des éléments de la société tels qu'ils apparaissent dans la caricature y compris les symboles qui reflètent les idées des caricaturistes et leur objectif à travers les allusions faites par les caricatures. C'est également une méthode expérimentale sociale qui vise la mise en relief de quelques travers sociaux…
La présente étude met en exergue le rôle éminent que la caricature peut jouer pour sensibiliser les diverses tranches de la société puisqu'elle est assimilée tant par les intellectuels que par les moins informés qui saisiront les dessins superficiellement. L'épanouissement de cet art peut donc contribuer à la sensibilisation des membres de la société, au redressement des communautés et à l'autonomisation des marginalisés. Nous partageons donc l'opinion de Champfleury confirmant que la caricature est: "(…) un art qui (…) venge le peuple de ses tyrans et traduit par un crayon satirique les pensées de la foule. Qui peindra les vieillards libidineux, les égoïstes, les avares, les gourmands, les lâches? La caricature. Qui montrera les bassesses des courtisans? La caricature. Qui, d'un trait de crayon bafoue les puissants et enlève, pour montrer leurs petitesses, les riches oripeaux qui les recouvrent? La caricature. Qui châtiera en une suite de feuilles improvisées, une époque adonnée au culte du Veau d'or? La caricature. Qui, par une indication brève et cruelle, indique les châtiments réservés aux oppresseurs d'une nation? La caricature."[i]
[i] CHAMPFLEURY (Jules), Histoire de la caricature antique, E. Dentu, Paris, 1867, p. 36 et 37
Youssef Abou-Zeid, R. (2016). La société: Cible de la caricature.. Annals of the Faculty of Arts, Ain Shams University, 44(July - September (B)), 493-524. doi: 10.21608/aafu.2016.9668
MLA
Rawda Youssef Abou-Zeid. "La société: Cible de la caricature.", Annals of the Faculty of Arts, Ain Shams University, 44, July - September (B), 2016, 493-524. doi: 10.21608/aafu.2016.9668
HARVARD
Youssef Abou-Zeid, R. (2016). 'La société: Cible de la caricature.', Annals of the Faculty of Arts, Ain Shams University, 44(July - September (B)), pp. 493-524. doi: 10.21608/aafu.2016.9668
VANCOUVER
Youssef Abou-Zeid, R. La société: Cible de la caricature.. Annals of the Faculty of Arts, Ain Shams University, 2016; 44(July - September (B)): 493-524. doi: 10.21608/aafu.2016.9668