Les communautés égyptiennes en France du XIXe au XXIe siècles

    L’étude des communautés égyptiennes en France depuis le XIXe jusqu’au XXIe siècle vise à retracer et analyser le parcours migratoire des premiers Egyptiens partis en France en 1801 après la Campagne de Bonaparte, ainsi que celui de leurs successeurs et leur installation dans le pays d’accueil. L’étude s’engage, en ce sens, à l’analyse des composantes du sujet : les migrations égyptiennes observées en France, la période 1801-2015, les aspects de ces migrations (motifs et circonstances de départ, facteurs d’attractivité du pays d’accueil…), la nature des différentes communautés égyptiennes (statut des migrants, accès aux emplois, mode de vie...).
    Aussi la recherche se divise-t-elle selon ce schéma migratoire en trois parties distinctes : 1- les premiers réfugiés d’Egypte en France au XIXe siècle, 2- la communauté égyptienne en France au XXe siècle, 3- la communauté égyptienne en France au XXIe siècle.
    La première partie étudie les circonstances de refuge de centaines d’Egyptiens qui avaient servi Napoléon pendant la durée de l’Expédition de 1798 à 1801 et étaient considérés par le peuple comme des collaborateurs indésirables. Elle examine le mode vie de ces migrants, leurs effectifs, leurs qualifications, leurs différentes origines, les métiers qu’ils exercent à Marseille et à Paris et comment, finalement, ils ont fondé les bases d’une première communauté arabe en France à cette époque.
    La deuxième partie traite des multiples collectivités égyptiennes parties en France au XXe siècle pour des motifs très divers : les travailleurs sur le front de l’Ouest pendant la Deuxième Guerre, les juifs d’Egypte exilés pour des raisons politiques, la diaspora copte fuyant une ambiance d’insécurité, l’élite et les opposants aux régimes et les demandeurs d’emploi.
    La troisième partie examine d’autres catégories de migrants égyptiens en France au XXIe siècle : les anciens migrants et les nouveaux arrivants, les étudiants des universités françaises, les mineurs non accompagnés réfugiés dans la Jungle de Calais et les professionnels hautement qualifiés.